Cimetière aux oiseaux

LOUISE DE JONG




 

ABOUT THE ARTIST

Je suis une étudiant à La Cambre,  Master en dessin.

ABOUT THE ARTWORK

1. C’est un projet basé sur ma maison et sur le passage de l’enfant, de l’adolescent à l’adulte. Ce passage et cette nostalgie de quitter la maison familiale pour en construire une autre. Faire ce travail m’a permis d’avoir un nouveau regard sur l’environnement dans lequel j’ai toujours vécu.

Cet ouvrage a largement questionné cet intérêt marqué pour un retour vers le passé, un passé plus ou moins sublimé par les souvenirs d’enfance.


2. Dans ce projet, j’ai eu envie de partager ma vision d’une certaine beauté. Où la fragilité, l’imperfection et la vulnérabilité sont trois mots

qui décrivent mon travail et que l’on retrouve chez l’humain. Je les valorise dans mon travail en montrant la sensibilité que l’on retrouve dans la fragilité humaine ainsi que l’histoire qui peut s’y lire. Cette enveloppe qui nous entoure qui montre le temps, l’émotion, la vie.

Nous avons accès aux choses du monde, à nos émotions grâce à ce corps. Et nous grandissons dans des corps que toute notre culture nous pousse sans cesse à complexer. Des corps qu’on a envi de cacher parce qu’ils ne rentrent pas dans ces standards de « perfection ».

Alors que ce corps, au final, n’est qu’un lieu propre a soi, Ils sont tous différent les uns des autres. C’est un lieu intime. Et j’aimerai, ainsi, montrer ce qu’on ne perçoit que dans l’intime. L’intime qui est définit comme étant ce « Qui est caché des autres et appartient à ce qu’il y a de tout à fait privé. Qui est au plus profond de quelqu’un, de quelque chose, qui constitue l’essence de quelque chose et reste généralement caché, secret » Dans la composition de mon travail, j’ai pris des fragments de corps qui capturaient chaque détail intérieur. Ils sont mis en valeur par le cadrage, en découpant le corps pour n’en dévoiler qu’une partie, ce qui renforce la notion « d’intime ».


3. Ce projet tente de transmettre l’histoire d’une enfant qui s’interroge sur la vie, la mort et son acceptation. Je retrace un souvenir personnel en y rajoutant mon regard actuel de jeune adulte, dans l’optique de donner une place singulière à ces être déconsidéré, en leur offrant un cimetière en hommage. Le rapport à la mort est une réflexion incontournable, une interrogation fondamentale que tout individu traverse tôt ou tard dans sa vie. Pour ma part, cette interrogation a commencé à émerger vers l’âge de neuf ans, où je me suis trouvé confronté à une série de questions : qui peut mourir ? Comment ? Qu’y-a-t-il après la mort ? Que devient-on ? En quoi se transforme-t-on ? Où va-t-on ? Et à comprendre petit à petit le cycle de la vie ainsi qu’accepter sa non existence.

J’ai imaginé et inventé des théories pour donner un sens à cette mort. Tels des rituels funéraires pour les oiseaux que je trouvais sur mon chemin. J’y  déposais à chacun, un petit bouquet de fleurs. Je voulais à tout prix accompagner la mort de ces animaux pour leur rendre hommage.

Et pour moi ses fleurs étaient un moyen pour leur montrer ma compassion et ma présence pour eux.

Aujourd’hui, en tant qu’adulte je souhaite, par mon travail, donner hommage à ces êtres qui sont devenus les victimes silencieuses de l’homme. Les effets néfastes du changement climatique, l’utilisation massive de pesticides et d’engrais, la chasse irresponsable, la transformation des paysages due à l’urbanisation et à la déforestation contribuent à l’extinction et à la destruction massive des oiseaux qui nous entourent. Il est alarmant de constater que 800 millions d’oiseaux ont été exterminés en Europe au cours des 40 dernières années, un chiffre qui souligne l’ampleur de la pression anthropique sur notre environnement.


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